Die My Love - 2025

Finaliste du prix international Man Booker 2018

Dans un coin oublié de la campagne française, une femme combat ses démons : embrassant l'exclusion tout en voulant appartenir, aspirant à la vie de famille mais voulant brûler toute la maison. Compte tenu de la marge de manœuvre surprenante de sa famille pour son comportement de plus en plus erratique, elle se sent néanmoins de plus en plus étouffée et réprimée. La maternité, la féminité, la banalité de l'amour, les terreurs du désir, la brutalité d'une autre personne portant votre cœur pour toujours : Die, My Lovefaces tout cela avec une intensité brute. Il ne s'agit pas de savoir si un point de rupture sera atteint, mais plutôt quand, et quelle sera la violence d'une forme ?

Il est impossible de sortir indemne de lire Ariana Harwicz. Le langage de Die, My Lovecut comme un scalpel même s'il atteint une sorte de splendeur cinématographique, évoquant les goûts de John Cassavetes, David Lynch et John Ford. Dans un texte qui explore les effets déstabilisateurs de la passion et de son absence, immergé dans la psyché d'une protagoniste féminine toujours au bord de la folie (dans la tradition de Sylvia Plath et Clarice Lispector), Harwicz moule le langage, le soumettant à sa volonté en prose irrévérencieuse. Contusions et confrontations, mais ancrée dans une beauté et un lyrisme sans excuse, Die, My Love est une expérience de lecture unique qui devient rapidement addictive.


lol