Fêlés - 2024

"Fêlés", malgré ses intentions louables, s’effondre sous le poids de ses clichés et d’une réalisation dépourvue d’inspiration. Christophe Duthuron signe une "comédie" qui n’arrive ni à faire rire ni à émouvoir. Le scénario, prévisible de bout en bout, accumule des situations convenues et des dialogues creux, incapables de transmettre la réalité poignante des luttes sociales qu’il prétend mettre en lumière.

Quant à Pierre Richard, acteur principal et pilier supposé de cette œuvre, il semble totalement hors sujet. Son jeu, oscillant entre une maladresse caricaturale et une nonchalance déplacée, donne l’impression qu’il traverse le film sans réelle implication. Au lieu d’incarner un leader charismatique capable d’unir une communauté face à l’adversité, il se contente de réciter son texte, privant son personnage de toute crédibilité ou profondeur.

Même les seconds rôles, pourtant portés par des acteurs de talent comme Charlotte de Turckheim et Bernard Le Coq, peinent à relever le niveau, étouffés par une mise en scène paresseuse et des stéréotypes éculés. Ce qui aurait pu être une belle ode à la solidarité humaine devient un téléfilm insipide, manquant cruellement de sensibilité et de justesse.

En conclusion, "Fêlés" échoue à captiver et à toucher son public. Ni drôle, ni émouvant, il s’agit d’une œuvre que l’on oubliera rapidement, malgré la présence d’un casting prometteur gâché par une direction artistique sans relief.

Comme déjà dit dans un commentaire précédent, c'est un film sans substance qui n'aurait jamais vu le jour sans l'argent public, c'est à dire notre argent.

Quant à ce "Monsieur Cinéma", qui traite si facilement les autres de "con", il ferait bien de s'inspirer de la citation du regretté Pierre Dac : "Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir".